L’eau est présente en abondance et en qualité dans l’agglomération transfrontalière. Elle contribue à une nature riche et variée en structurant les paysages par de vastes espaces ouverts, par la ripisylve et les zones humides. Au sein d’un territoire en croissance, elle offre également des espaces de délassement précieux, largement prisés par la population.
L’eau construit des liens permanents entre la France et la Suisse, depuis les têtes de bassin en direction du centre de la cuvette. Le vaste réseau hydrographique structure le territoire, reliant la campagne et la ville, le cœur d’agglomération et le réseau des bourgs et des villages. Ressource naturelle majeure du Grand Genève, l’eau est à la base de collaborations transfrontalières robustes auxquelles les acteurs du territoire sont attachés.
Comme l’air ou le sol, l’eau représente un atout majeur du territoire, autant qu’un élément central de sa transition écologique. Les menaces sur la ressource et les milieux aquatiques sont liées au changement climatique et à l’évolution des besoins du territoire, faisant peser sur les acteurs du territoire une responsabilité accrue dans plusieurs domaines :
- gestion quantitative de la ressource,
- garantie des débits minimums biologiques,
- protection contre les inondations,
- préservation durable des espaces de bon fonctionnement des milieux aquatiques.
Stimuler des collaborations innovantes entre France et Suisse
Si l’existence d’une frontière nationale constitue inévitablement un élément de complexité supplémentaire, elle peut aussi contribuer à stimuler des collaborations innovantes entre France et Suisse. C’est notamment le cas dans le domaine de l’eau où les outils, tour à tour suisses ou français, sont partagés et mutualisés :
- contrats de rivières transfrontaliers, outil français de gestion territoriale de l’eau en vue de la réhabilitation et la valorisation des milieux aquatiques,
- convention de gestion de la nappe du Genevois, avec un système de réalimentation artificielle de la nappe et une gestion durable des eaux souterraines. Cette convention met en lumière les problématiques nouvelles telles que les micropolluants.
Réduire les micropolluants dans les eaux traitées d’au moins 80% : un objectif transfrontalier
En développant des savoirs-faire nouveaux, ces enjeux émergents éprouvent et renforcent la collaboration transfrontalière.
Le raccordement de la station d’épuration (STEP) française d’Ocybèle à celle de Villette en Suisse permettra d’ici 2023 un traitement commun des micropolluants. Un exemple de coopération transfrontalière au bénéfice de l’environnement, dans le contexte de croissance du Grand Genève.
Dans le même esprit, la sécurisation des approvisionnements en eau et la gestion intégrée des ressources stratégiques pour le territoire font l’objet de réflexions qui se renforcent entre les acteurs français, vaudois et genevois.